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Ségolène Royal Présidente en 2012
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19 mars 2010

Ségolène Royal et la présidentielle nouvelle

 

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Publié le 19 Mars 2010

Ségolène Royal et la présidentielle nouvelle

Ségolène Royal avance vers un score fleuve dans un paysage politique national profondément changé. C'est une présidentielle nouvelle qui s'annonce.

Les élections régionales 2010 s'achèvent. Elles resteront comme une piètre campagne d'organisations politiques à bout de souffle, incapables de changer donc directement facteurs d'une abstention record qui est d'abord l'illustration de l'ampleur de l'actuelle crise politique.

La campagne nationale sur les régionales a d'abord été marquée par les rendez-vous manqués.

Sur le plan national, l'UMP a mené une campagne incohérente nationalisant les enjeux puis les régionalisant. Ce fut le premier rendez-vous manqué, celui d'une stratégie claire. 

Second rendez-vous manqué : le contenu. La campagne nationale a porté sur le front du refus. Il s'agissait d'abord de refuser de cautionner l'actuelle politique présidentielle.

Troisième rendez-vous manqué : la nouvelle communication via Internet. L'UMP a consacré 500 000 € à contruire un réseau social. A quoi a-t-il servi pendant la campagne des régionales ? Sur le plan local, Internet a été sous utilisé : pas de vidéos locales sur des réunions, pas d'animations par les militants ... Là aussi, comment expliquer ces échecs ?

Quatrième rendez-vous raté : l'émergence d'une nouvelle génération. La "génération Sarkozy" est usée, à bout de souffle. Sur le plan national, des élus incarnent l'arrogance insupportable a fortiori face à la tristesse de leurs résultats. Mais sur le plan local, où sont les "jeunes" ? Où est la diversité pour partir à la conquête des prochains défis électoraux ?

Cinquième rendez-vous raté : la crédibilité des discours. Les discours sont devenus soit trop convenus soit sans prise avec la réalité. Trop convenus quand il s'agit de reprendre les traditionnelles formules des campagnes électorales. Trop détachés des réalités comme si les projets locaux n'existaient pas. A la fin de cette campagne, qui pourrait citer deux projets locaux susceptibles d'évoluer en fonction du vote en faveur de telle ou telle liste dans les Régions ?

Sixième rendez-vous raté : la démocratie dans les partis. Les listes ont été composées dans le secret des alcôves en fonction d'influences diverses. Comment imaginer que les militants pourraient à ce point être tenus à l'écart ?

Septième rendez-vous raté : le rassemblement. Une élection doit être d'abord un temps de dialogue et d'union. Dès qu'il y a solitude et division, l'élection est perdue.

Huitième rendez-vous manqué : la proximité. C'est la première fois que des candidats aussi nombreux ont été souvent aussi peu visibles sur le terrain du quotidien. Peu de réunions municipales. Tout a souvent été organisé pour simplement "jouer la claque" en faveur de leaders nationaux aussitôt repartis la réunion terminée.

Neuvième rendez-vous manqué : la place de l'espoir. L'espoir a disparu de cette élection. Pour beaucoup d'électeurs, il s'agit simplement de sanctionner un pouvoir présidentiel qu'ils ne supportent plus mais sans attendre beaucoup en remplacement. Ces régionales seront le premier "vote contre" à ce point. Voter contre n'est jamais enthousiasmant. Cela permet de purger une colère ponctuelle mais sans contruire le lendemain sur des bases sérieuses.

Dixième rendez-vous manqué : la lucidité. Que la conduite d'une campagne puisse isoler, c'est compréhensible. Mais dès le premier tour, il devait y avoir place à la lucidité. Exprimer une analyse qui montre au moins un effort de compréhension. Une fois de plus, ce fut un tour de passe passe. Les acteurs défaillants ont pris à partie les citoyens en accusant ces derniers de s'éloigner de la vie publique. Mais encore faut-il que la vie publique mérite l'intérêt. C'est peut-être ce dernier volet qui va laisser le plus de traces et expliquer le sondage BVA de ce jour où 57 % des Français souhaitent un nouveau Gouvernement.

Quand l'incompréhension est installée à ce point, il est temps en effet de changer.

La campagne régionale de Ségolène Royal est restée à l'écart de ces maux nationaux. Elle a été en totale rupture avec de tels travers.

Elle a été ancrée dans un bilan concret, puis ancrée dans un projet précis. Conduite sur le terrain dans la quotidienneté, cette campagne a su faire naître puis vivre une véritable identité spécifique.

Elle a démontré une valeur ajoutée indiscutable de la part de la leader socialiste.

Autant de facteurs qui contribuent à l'encourager dans la conduite d'une démarche analogue sur le plan national.

Une présidentielle nouvelle attend Ségolène Royal davantage qu'une présidentielle de plus.

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