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Ségolène Royal Présidente en 2012

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15 avril 2010

Ségolène Royal orchestre la résistance des sinistrés

   
Société  14/04/2010 à 16h57 (mise à jour à 18h35)

Xynthia: Ségolène Royal orchestre la résistance des sinistrés

 

Ségolène Royal, à Bourcefranc-le-Chapus.

              Ségolène Royal, à Bourcefranc-le-Chapus.        (© AFP Xavier Leoty)

     

    Ségolène Royal, présidente PS de la région Poitou-Charentes, s’est placée mercredi aux côtés des sinistrés de la tempête Xynthia en demandant avec des communes et des associations d’habitants de Charente-Maritime la «suspension du zonage».

    Dans une «lettre ouverte» adressée au président de la République et au Premier ministre, Mme Royal, les représentants de 33 communes et 9 associations de défense des victimes de la tempête du 28 février demandent «solennellement d’être respectés sur quatre points».

    La principale «exigence» des signataires est «la suspension du zonage et l’ouverture immédiate d’une concertation des maires et des associations avant un nouveau zonage sur la base d’une expertise contradictoire non contestée», a expliqué Mme Royal à la presse à Bourcefranc-le-Chapus, face à l’île d’Oléron.

    «L'Etat veut nous couler»

    Ils demandent aussi, selon Mme Royal, «le déblocage immédiat des fonds promis» par le gouvernement, «le respect du principe de rapidité» concernant l’indemnisation auxquels les habitants peuvent prétendre et «l’engagement d’un plan d’urgence des travaux sur les digues».

    La région Poitou-Charentes devrait mettre sur pied «un dispositif juridique de soutien» pour les communes et les associations.

    La résistance des sinistrés opposés à la destruction de leurs maisons a également pris la forme dans l’après-midi d’une manifestation devant la préfecture à La Rochelle, où se déroulaient des auditions menées par la mission commune d’information du Sénat sur les conséquences de la tempête.

    «Xynthia nous a touchés, l’Etat veut nous couler», «Non aux démolitions, oui à la protection» ont lancé les manifestants, qui étaient près d’une centaine venus de Charron, Aytré et des Boucholeurs, village à cheval sur les communes de Châtelaillon-Plage et Yves, selon un photographe de l’AFP.

    «On restera là jusqu’à en crever!»

    Les neuf membres de la mission sénatoriale, avant de procéder aux auditions des services de l’Etat, des associations et des acteurs économiques, avaient effectué des «visites de terrain» à Charron et aux Boucholeurs.

    «Nous sommes là pour faire en sorte de comprendre ce qui s’est passé. Nous écoutons les habitants et je crois qu’ils sont heureux que nous soyons à leur écoute», a expliqué le président de cette mission, le sénateur (NI) de Vendée Bruno Retailleau, en visitant une maison classée en zone noire.

    «On restera là jusqu’à en crever!», lui a expliqué un habitant, Christian Maire, 71 ans, qui est né et vit aux Boucholeurs.

    Les sénateurs poursuivent leur «visite de terrain» jeudi en Vendée. Ils doivent produire un premier rapport début mai puis un rapport définitif pour l’été.

    Le ministère de l’Economie a annoncé que les sinistrés dont les habitations doivent être démolies dans les «zones noires» inondables n’auront pas à subir la «décote de vétusté» habituellement appliquée par les assureurs quand la maison est reconstruite ailleurs.

    (Source AFP)

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    15 avril 2010

    lettre ouverte de Ségolène Royal au président de la République

     

    Xynthia : lettre ouverte de Ségolène Royal au président de la République

        Lettre ouverte au Président de la République et au Premier Ministre,
        de la part de la Présidente de Région, des maires de communes sinistrées et des associations de défense des     victimes de la tempête de Charente Maritime  

     

     

     

        Réunis le 14 avril 2010 à Bourcefranc par la Présidente de la Région Poitou-Charentes, Ségolène Royal, les maires des communes sinistrées à la suite de la tempête du 28 février 2010, ainsi que les associations de défense des habitants et de l’environnement, ont exprimé leur volonté d’unité d’action et leur décision de mettre en place un collectif de défense, face à la brutalité des zonages et à l'incohérence en de nombreux endroits du tracé.  

     

        Ils ont aussi manifesté leur colère face aux promesses non tenues d’aides d’urgence faites par le Président de     la République et les Ministres sur le terrain.  

     

        Ils demandent solennellement d’être respectés :  

     

               - Respect par la suspension du zonage annoncé par le Préfet et l’ouverture immédiate d’une concertation des maires et des associations avant stabilisation d’un nouveau zonage sur la base d’expertises sérieuses et contradictoires.  

     

               - Respect de la parole donnée, par le déblocage immédiat des fonds promis par le Président de la République et par les Ministres depuis près d’un mois et demi et qui n’ont toujours pas été versés aux collectivités, aux ostréiculteurs, aux agriculteurs, aux entreprises sinistrées et aux personnes, alors que les besoins sont immenses et urgents.  

     

                - Respect de l’engagement de rapidité pris par le Premier Ministre selon lequel les     personnes connaîtraient dans un mois au plus tard le montant des indemnisation proposées.  

     

                 -  Engagement de la responsabilité de l’Etat quant au mauvais entretien     des digues et présentation d’un plan d’urgence de travaux.  

     

        Ils demandent justice démocratie, et humanité dans la prise en compte de leurs difficultés  

    14 avril 2010

    Au secours, la peur les rend fou !

     

    Au secours, la peur les rend fou !

        Ce n’est plus un gouvernement mais une barque à la mer qui prend l’eau de toute part … Sauve-qui-peut !  

        Après l’affaire des 94 millions de doses de vaccins contre la grippe     A, commandées par la ministre de la santé, qui nous restent sur les bras avec sa facture, c’est au tour de la tempête de faire rage …  

        Dans la démesure d’un roi soleil, l’Etat sarkozien entend maintenant, après la tempête Xynthia, imposer de raser toutes les maisons dans un zonage qui apparaît à beaucoup invraisemblable. Appliquant la formule « vaut mieux plus que moins », jusqu’où iront-ils ? Au total ce serait 1 500 logements en Vendée et Charente-maritime qui seraient détruits.  

     

        Quant aux populations qui souhaiteraient comprendre et demandent des explications, l’Etat les renvoie     devant la justice …  

    Le célèbre « casse-toi pauvre con ! » deviendrait-il art de gouverner de sa majesté ?

            Face à ce nouveau rocambolesque épisode des péripéties gouvernementales, la présidente de     région Poitou-Charentes Ségolène Royal, consternée par toutes ces décisions irréfléchies et prises dans l’urgence, a décidé de     venir soutenir les populations pour essayer de ramener l'Etat sarkozien à la raison. Avec les maires des communes     sinistrées et les associations de défense des victimes de la tempête de Charente Maritime, ils viennent d’adresser une Lettre ouverte au Président de la     République et au Premier Ministre pour leur demander dans un solennel appel à être tout simplement     respectés après le drame qu'a connu cette région  :  

        -Respect par la suspension du zonage annoncé par le préfet et l’ouverture immédiate d’une concertation des maires et des associations     avant stabilisation d’un nouveau zonage sur la base d’expertises sérieuses et contradictoires  

        - Respect de la parole donnée, par le déblocage immédiat des fonds     promis par le président de la République et par les ministres depuis près d’un mois et demi et qui n’ont toujours pas été versés aux collectivités, aux ostréiculteurs, aux agriculteurs, aux entreprises sinistrées et aux personnes, alors que les besoins sont immenses et urgents.  

        - Respect de l’engagement de rapidité pris par le Premier ministre selon lequel     les personnes connaîtraient dans un mois au plus tard le montant des indemnisation proposées
        - Engagement de la responsabilité de l’Etat quant au mauvais entretien des digues et présentation d’un plan d’urgence de travaux.
     

    Empêtré dans les rumeurs sur sa vie privée, on se demande si le locataire de l’Elysée     entendra la tempête gronder chez le peuple …

          Philippe Allard, pour le blog militant  

    12 avril 2010

    Ségolène Royal et la Sarkoverdose

     

    Publié le 10 Avril 2010

    Ségolène Royal et la Sarkoverdose

    La leader socialiste semble convaincue que l'exposition permanente accélère l'usure. Or la bataille pour 2012 reste un marathon qui ne permet pas les départs trop rapides ; d'où son actuelle économie d'apparitions dans les médias.

    Depuis 1962, la communication présidentielle habituelle reposait sur trois socles :
    - montrer qu'il y a un Etat incarné par le seul élu au suffrage universel direct lorsque la France constitue une seule et unique circonscription,
    - montrer que cet Etat a un Chef,
    - montrer que ce Chef exerce le pouvoir " suprême " dans toute l'étendue de ses pouvoirs juridiques et surtout de l'esprit du vote qui a fait son élection.

    Face à ce socle, à compter de l'été 2007, Nicolas Sarkozy a apporté plusieurs ruptures.

    Il s'est éloigné d'une attitude gaullienne en se sur-exposant dans une logique de présidentialisation sans précédent.

    Il a accéléré le temps politique au point de faire perdre tout repère pour l'opinion.

    Enfin, il a surpris, voire choqué, des segments importants de son électorat y compris sur des volets privés inattendus.

    D'arbitre actif, avec lui le Président était devenu un capitaine omniprésent mouillant la chemise sur tous les côtés du stade et continuant à s'exposer y compris dans les vestiaires.

    L'opinion n'a pas suivi.

    Elle s'est éloignée et a sanctionné cette évolution au moyen des élections intermédiaires qui ont été une sanction brutale du nouveau pouvoir présidentiel.

    Face à ce nouveau contexte, Ségolène Royal semble choisir l'anti-thèse pour bien se dissocier et se distinguer.

    Hier, comme candidat puis même comme pouvoir, chaque message de Nicolas Sarkozy était un cri comme appel au changement. Aujourd'hui, chaque message de Ségolène Royal doit être une proposition concrète solide qui inspire confiance.

    Le Président vit dans la "fiction du demain". Aujourd'hui Ségolène Royal s'inscrit dans la réalité de la proximité dans le temps comme dans la géographie. L'action rapide quasi-immédiate doit être son message.

    Nicolas Sarkozy vend du bruit. Aujourd'hui, Ségolène Royal vend du silence. Il lui faut gérer la rareté pour éviter notamment le risque de la banalisation et de l'usure.

    Pratiquement, hier, c'était beaucoup d'images avec beaucoup de mots. Aujourd'hui, ce doit être peu d'images et encore moins de mots. Mais des images qui portent un message fort créant un climat de sympathie, de confiance, de sincérité, d'union.

    Ce sont trois changements majeurs qui imposent un nouveau style, une nouvelle communication.

    Cette étape prépare un retour sur des bases différentes.

    Ségolène Royal semble considérer que la rareté est de retour comme marqueur de qualité.

    12 avril 2010

    Une politique d’immigration injuste et stupide

    Une politique d’immigration injuste et stupide

    Chaque jour, ou presque, un nouveau scandale, un nouveau drame, avec l’expulsion d’étrangers qui vivent parfois depuis longtemps en France. Il est vrai que « la France ne peut accueillir toute la misère du monde ». Mais pourquoi manquer à ce point de respect humain ? Pourquoi mettre en danger la vie de réfugiés politiques ?

    Nicolas Sarkozy avait aussi annoncé une « politique d’immigration choisie ». En clair, piller les cerveaux du Tiers-Monde quand cela nous arrange. En pratique, les quotas prévus n’ont rien donné. Par contre le gouvernement s’obstine à refuser la régularisation de sans-papiers qui ont un emploi salarié, et qui payent des impôts et des cotisations sociales. Fait sans précédent, des organisations syndicales et des patrons proposent une approche commune sur ce sujet. Le gouvernement va t’il une fois de plus rester sourd ?

    le blog de JL Bianco

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    11 avril 2010

    intervention de Ségolène Royal à l'Université Candido Mendes

     

    Texte de l'intervention de Ségolène Royal à l'Université Candido Mendes   

         

        Leçon inaugurale de Madame Ségolène Royal  

        Rio de Janeiro, le 8 Avril 2010 à l'Université Candido Mendes  

        L’alternative de gauche à la mondialisation : un autre monde est possible     et c’est urgent  

        Mes chers amis, mes chers camarades, chers étudiants  

       

        C’est d’abord à vous, chers étudiants, que je veux m’adresser. Vous remercier d’être venus , ici, pour     m’écouter.  

        Vous remercier pour cet esprit de recherche.  

        Vous êtes la jeunesse étudiante , vous êtes en partie l’avenir de ce pays.  

     

      vous êtes cette génération de la crise, qui a grandi dans cette mondialisation dont je vais     reparler, celle qui écrira les pages des 50 prochaines années.    

        Vous êtes la jeunesse qui se développe à cette croisée des chemins.  

        Quelle direction prendrons nous ensemble ?  

        Celle de la sagesse et de l’avènement d’une véritable civilisation humaine, garante des droits     humains ?  

        Ou bien celle de la barbarie ?  

        C’est de nos choix de dirigeants mais aussi de votre apprentissage, de votre éthique, de votre morale que dépend     en partie le monde qui vient.  

     

        Vous, la jeunesse étudiante brésilienne, mais plus largement la jeunesse du monde entier, vous êtes la chance     des nations, d’où que vous veniez, quel que soit votre milieu social d’origine.  

        Chaque fois que je dialogue avec des jeunes, j’ai toujours envie de restituer ces très beaux encouragements donnés     par Nelson Mandela à la jeunesse d’Afrique du sud, il y a quelques années, à l’université de Johannesbourg  

        « Soyez les auteurs de votre propre destinée et représentez vous comme les étoiles qui éclairent le     chemin d’un avenir meilleur »  

        Je voudrais saluer tout particulièrement Candido Mendes, le recteur de cette université fondée par sa famille.     Candido Mendès, je veux le dire ici, est un humaniste authentique. Et dans les mots et dans les actes.  

        J’ai lu avec beaucoup de passion le livre sur Lula et l’autre Brésil son ouvrage de dialogue intitulé «  le défi de la différence », Entretiens sur la Latinité » préfacé par Alain Touraine avec lequel j’ai écrit en 2008 un livre de dialogue « Si la gauche veut des idées » - cela nous fait un point commun.  

     

        Vous y décrivez le Brésil, et c’est très convaincant, comme le laboratoire d’un avenir possible à l’antidote à un monde globalisé au bénéfice des nantis. Vous montrez de façon très originale le Brésil de Lula l’éveil « d’un long sommeil austral », d’une puissance – continent bienveillante dressée contre l’hégémonie d’un seul monde, d’un seul modèle.  

        Je veux saluer, cher Candido Mendes votre indéfectible espoir qui porte votre action pour établir une véritable alliance des civilisations basée sur une nouvelle démocratie planétaire. Ce défi de la différence, cette dynamique entre la diversité et l’unité, vécu comme un enrichissement mutuel….  

        Candido Mendès vous êtes aussi un grand amoureux et connaisseur de la France.  

        Je veux vous remercier de jeter inlassablement, depuis des années, des ponts entre nos deux pays, vous vous qui êtes à la fois philosophe, juriste, sociologue, chercheur en science politique. J’ai eu la joie de vous recevoir à Poitiers, la capitale de la région que je préside, avec notre ami commun, le grand sociologue Edgar Morin, qui a créé à Poitiers son laboratoire des politiques de civilisation.  

     

        La dernière fois que je suis venue au Brésil c’est au Forum Social de Bélem en janvier 2009. Les hasards du calendrier ont fait se succéder en janvier deux évènements majeurs que j’ai voulu vivre sur place et dont, sur fond de crise globale, les leçons convergentes me frappent : l’investiture de Barack Obama et le Forum social mondial de Bélem, à l’occasion duquel j’ai également rencontré le Président Lula que je me réjouis de revoir demain.  

       

        J’ai vu, dans la capitale américaine, l’immense mobilisation populaire et l’espérance qui unissaient fraternellement des Américains de toutes origines, de toutes conditions, de tous âges ; leur fierté d’avoir contribué à élargir l’univers des possibles. J’ai vu, à Belém, l’exceptionnelle participation à ce Forum social : 130 000 citoyens engagés de 142 nations, 3 000 Indiens de tous les pays qui ont l’Amazonie en partage, la forte présence des délégations françaises. J’ai vu ces jeunes si nombreux, rétifs aux injustices et conscients d’habiter un monde commun, assoiffés de politique en phase avec son temps. J’ai vu la richesse des témoignages et des expériences éclairant trois grands thèmes transversaux : justice sociale, développement durable et démocratie participative. J’ai vu discuter ensemble toutes les gauches que l’on appelle là-bas « utopistes, révolutionnaires et réformistes » car, ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui nous sépare.  

     

        J’ai retiré de tout cela, un texte d’une soixantaine de pages « Obama, Lula, Forum social dix leçons convergentes (publié par la Fondation Jean Jaurès et que vous pouvez lire sur le site Désirs d’Avenir) et la première d’entre elle, c’est une phrase du Président Lula, l’une des premières remarques qu’il m’a faite lors de notre entretien à Belém : « Belém, c’est beaucoup plus sérieux que Davos !  

     

        On est là au cœur de notre sujet. La crise globale qui ébranle la planète disqualifie les donneurs de leçons, qui moquaient les mises en garde des altermondialistes et nous vantaient les charmes de l’Etat minimal, de l’abaissement des protections sociales, du productivisme prédateur et des prouesses des traders.  

     

        Oui, il est vrai qu’à Davos, on se contentait de constater les dégâts d’une crise générée avant tout par l’avidité du capitalisme financier sauvage, en évitant le moindre mea culpa, la moindre remise en cause du système, la moindre réforme de comportement, alors qu’à Bélem, on traçait des pistes pour des solutions.  

     

        Un an après, les traders touchent à nouveau leur bonus, les banques ont utilisé la puissance publique pour reconstituer leur capacité de nuisance, et recommencent, de plus belle, les mêmes montages financiers douteux, le même esprit d’enrichissement frénétique…. Rien ne semble avoir servi de leçon.  

        Oubliées, les images des émeutes de la faim, dans les rues de Bombay ou de Dakar ou du Caire  

     

    Oubliés, l’effondrement des empires financiers, à l’image de Lehman Brothers, les visages paniqués, les larmes des     salariés licenciés.    

        Oubliées les entreprises qui ferment, les emplois qui disparaissent par milliers, en Amérique, en Europe, en     Asie.  

        Les salariés broyés par les mâchoires de fer du capitalisme financier.

        Comme si de rien n’était …  

        La voilà, la loi de fer de l’oubli, la déconnexion du réel, le retour du virtuel et de     l’abstraction.

      Cela me fait penser à cette observation de Gandhi toujours d’actualité «  Il y a bien assez dans le     monde pour satisfaire les besoins de tous mais pas assez pour satisfaire l'avidité de tous »  

        Je crois vraiment un autre monde possible, une alternative à gauche pour imposer le respect de l’être humain et de son environnement dans toutes les décisions politiques. Je vous propose cinq propositions à relever qui se traduisent par cinq lois du nouvel ordre mondial.  

        Première proposition : Faire de l’efficacité économique et de la justice sociale un couple inséparable  

         Si je commence par cette première loi c’est parce qu’ici, dans le Brésil de Lula, nous     avons le laboratoire de la fusion entre l’efficacité économique et justice sociale.  

        La preuve en est le très ambitieux « programme d’accélération de la croissance » que viennent de lancer le Président Lula et Dilma Roussef - dont j’admire l’itinéraire, le courage et l’efficacité – et qui met sur l’énergie et le social notamment les services publics de base : eau, électricité, tout à l’égout, éclairage, poste de santé, crèches, postes de police, soit 160 milliards d’euros dans les quartiers qui en sont démunis.  

        Le programme des maisons populaires « ma maison, ma vie » double et passe à 2 millions de logements d’ici 2014. « Le plan ce n’est pas un chiffre, un chantier ou une liste, c’est la transformation de l’argent public et privé en qualité de vie et développement » comme l’a très bien résumé Dilma Roussef.  

        Deuxième proposition : Réhabiliter le rôle de     l’Etat  

        Qui eût cru que l’on discuterait aujourd’hui aux Etats-Unis de la nationalisation temporaire des banques ? Qui aurait pu imaginer que l’Etat américain plafonnerait d’autorité les rémunérations des plus hauts dirigeants des entreprises aidées par la puissance publique ? A l’aube de la révolution conservatrice, Ronald Reagan désignait le coupable : l’Etat. A l’aube d’un possible « post-libéralisme » qui ne se contente pas de panser les plaies et d’atténuer les chocs (ce qui, vu de France, serait toutefois appréciable !), c’est à la volonté politique de reprendre la main. Ce n’est pas d’Etat brancardier mais d’Etat anticipateur, porteur d’une vision à long terme de l’intérêt général, que les pays malmenés par la crise ont impérieusement besoin pour s’en sortir et surtout ne pas y retomber.  

        C’est une des significations majeures de la victoire d’Obama et de son plan de relance énergétique, auquel les Etats-Unis vont consacrer 5,6% de leur PIB – alors que la France et l’Europe peinent à mobiliser 1,5% de leur richesse produite. Ce qui frappe, dans les propos et les actes du président américain, c’est le rôle désormais stratégique de la puissance publique. L’important, a-t-il souvent dit, n’est pas de savoir si l’Etat est trop gros ou trop maigre, mais s’il remplit correctement ses missions. C’est pourquoi, ajoute-t-il, nous arrêterons ce qui ne marche pas et développerons ce qui marche, y compris en recrutant les fonctionnaires qualifiés dont nous avons besoin pour accompagner et contrôler les investissements et les programmes publics que nous lancerons. Affaiblis en France, les services publics renaissent au pays où la droite prétendit s’en passer au nom de la lutte contre « la bureaucratie fédérale » et de l’abandon du bien commun aux intérêts particuliers.  

        Ici, le Brésil a admirablement surmonté deux crises comme l’explique Alain Rouquié, ancien ambassadeur au Brésil     et actuel président de la Maison de l’Amérique latine, dans son livre intitulé « le Brésil au 21ème siècle, naissance d’une nouveau grand » :  

        - La crise de 2002, orchestrée par une droite prédisant le chaos si Lula était élu, qui vit l’affolement des marchés financiers et conduisit le pays au bord de la banqeroute. Lula compris que la priorité était à la restauration de la confiance et son Ministre des Finances, réussit un redressement spectaculaire.  

        Trois ans plus tard, le Brésil remboursait par anticipation sa dette au FMI et annonçait se passer désormais de     ses coûteux services avant, plus récemment, de renflouer le FMI.  

        Il s’enorgueillit aujourd’hui que les prêts bonifiés de sa Banque Nationale du développement économique et social     (BNDES) dépassent ceux de la Banque Mondiale ;  

        -  la crise de 2008 a laquelle le pays a particulièrement résisté et dont il est rapidement sorti, renouant     après une brève récession avec une croissance de l’ordre de 5 %.  

        Les raisons de cet amortissement du choc : un système bancaire sain, non contaminé par les subprimes du fait de sa faible internationalisation et de règles prudentielles protectrices + des politiques contra-cycliques efficaces couplant un soutien à la consommation populaire (relèvement du salaire minimal et des retraites, élargissement des Bolsas Familia, desserrement du crédit et aides à l’équipement ménager des plus pauvres) et un programme soutenu d’investissements publics.  

        On voit bien par ces exemples que l’Etat n’est pas le problème mais au contraire une partie de la     solution.  

        Troisième proposition : Accélérer la croissance     verte  

        C’est le gisement d’emplois et de qualité de vie de demain. Ma conviction sur ce sujet ne date pas d’aujourd’hui. En 1992, j’étais à Rio, il y a 18 ans, ministre de l’Environnement qu sommet de la Terre ! Je suis une écologiste convaincue et active avec la priorité de l’excellence environnementale. En six ans, j’ai d’ailleurs fait de la région que je préside, la première région d’Europe pour le plan sur l’énergie solaire, soutenu la production de la voiture électrique de l’entreprise Heuliez, en faisant entrer la Région – cas unique en France – au capital de l’entreprise, développé fortement l’agriculture biologique, construit le premier lycée 100 % énergie propre, expérimenté le biocarburant dans les trains etc.  

        Tout cela pour vous dire qu’à Copenhague, où j’étais invitée en tant que présidente d’une région exemplaire (70 % des actions concrètes contre le réchauffement planétaire se font au niveau local), je peux vous dire, que Lula est apparu comme un grand leader…  

        Lula est apparu, alors que le Brésil est le 4ème plus gros émetteur de gaz à effet de serre, comme     un grand leader du 21ème siècle appelant le monde à assumer sa responsabilité et donnant l'exemple avec les engagements pris dans la foulée par son pays.  

        Rompant avec le traditionnel discours de défausse sur les pays riches tout en soulignant leur responsabilité     particulière, le Brésil a été, en décembre 2009, le premier pays émergent (ou récemment émergé) à s'engager aussi résolument dans la lutte contre le changement     climatique puis à passer à l'acte en s'imposant unilatéralement à lui-même des objectifs ambitieux en dépit de l'issue décevante du Sommet.  

        Brillant, volontariste, sans notes, le discours de Lula à Copenhague a été plusieurs  

        fois interrompu par des applaudissements. Il a vivement dénoncé le G2 américanochinois,     l'accusant de s'entendre sur le dos des 190 autres pays participants et de « ne prendre pour base que les réalités économiques de leurs seuls pays, sans tenir compte des     responsabilités que nous devons assumer avec l'ensemble de l'humanité ».  

        Avec des propositions :  

        – réduction des émissions de gaz à effet de serre de 50% d'ici 2050 (par rapport à  

    1990) ;    

        – création d'une Organisation mondiale de l'Environnement ;  

        – création d'un fonds apportant un soutien « nouveau et substantiel » aux  pays  

        pauvres (Afrique en tête) et les plus vulnérables aux effets du changement  

        climatique (petits Etats insulaires notamment) car « c'est aux riches de financer     les efforts de ceux qui ne le sont pas ».  

        Il a estimé aussi que, si chaque pays doit se mobiliser, il faut néanmoins faire la différence entre «     les pays qui ont une politique industrielle depuis 150 ans » et ceux qui en sont encore à l'aube de leur développement. Il a annoncé que le Brésil était prêt à     contribuer au financement de ce nouveau fonds d'aide à la participation des pays les moins riches à la lutte contre le changement climatique.  

        Joignant le geste à la parole, le Brésil a adopté en décembre 2009 une loi par laquelle il s'oblige à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 36% voire 39% à l'horizon 2020. Beaucoup d’autres sujets concernant l’environnement pourraient être abordés…  

        Quatrième proposition : définir et protéger biens publics     mondiaux  

        La privatisation effrénée des services publics et la marchandisation croissante de tous les domaines de l’existence n’ont eu nulle part les effets vertueux que promettaient leurs partisans. Il y a plusieurs années, Ricardo Petrella, l’un des penseurs stimulants de l’altermondialisme, a théorisé la notion de « biens publics mondiaux », applicable par exemple à l’eau potable, à la santé, à l’éducation, à l’environnement, tous domaines justiciables d’autres logiques que celles de l’appropriation privée.  

        La droite nous dit, qui mieux que le marché peut valoriser ces domaines et en faire profiter le plus grand nombre     ? On a vu !  

        Alors que des biens fondamentaux devraient être le patrimoine commun de l’humanité, on a vu, leur renchérissement, les ententes tarifaires et l’exclusion de ceux qui n’ont pas les moyens d’acquitter les nouveaux péages. On a vu les agriculteurs ligotés par les semenciers et les grandes entreprises promptes à breveter tout le vivant. Un exemple parmi bien d’autres : les prix pratiqués sur les médicaments par les trusts pharmaceutiques ont bafoué le droit à la santé et condamné les malades du sida dans les pays du Sud ; c’est la raison du bras de fer homérique qui a opposé le Brésil aux grands laboratoires, et de son engagement dans la fabrication de génériques qui en fait aujourd’hui, avec le renfort d’audacieuses politiques de prévention, un pays exemplaire en matière de lutte contre cette pandémie.  

        Le Forum social a abondamment débattu de l’accès à ces biens communs dont certains pourraient faire l’objet de     financements issus d’une fiscalité mondiale encore balbutiante qui doit être imaginée et créée.  

        Comme le disent de longues dates les altermondialistes, « nos vies valent plus que leurs profits », ce qui, pour moi, ne signifie évidemment pas que tout profit soit illégitime, mais que ce n’est pas à l’aune de la rentabilité marchande que doivent s’apprécier les droits fondamentaux à garantir.  

        En 2010, du nord au sud, l’idée de biens communs de l’humanité, objets d’une responsabilité collective (le sens     originel de « solidarité »…), a le vent en poupe, et c’est, pour le monde, une bonne nouvelle.
     

        Cinquième proposition : la démocratie participative comme une   condition de l’efficacité politique  

        Je suis partisane d’une proposition faite au Forum social : la possibilité, pour les clients comme pour les salariés des établissements bancaires, d’exercer eux aussi un droit de contrôle sur la manière dont les banques assument leur fonction d’intermédiation. Il en résulterait une dynamisation appréciable du crédit aux PME et une saine moralisation de la tarification bancaire ! D'une manière générale, les errements à l’origine de la crise renforcent l’exigence d’une association plus directe des citoyens aux décisions et au contrôle de leur application. C’est la condition d’un leadership légitime et d’une action publique efficace.  

        Nous sommes à la croisée des chemins, je le disais en préambule , à vous , la jeunesse de ce pays, et celle de     tous les pays.  

        Nous avons les clés, nous avons la capacité d’opérer une véritable métamorphose selon le mot d’Edgar Morin, si nous avançons avec courage, si nous faisons inlassablement tomber la barrière des idées reçues, bien plus dure à briser que les barrières de pierres.  

        Pour cela, nous nous appuyons sur la plus belle des forces : la force citoyenne. Qui émerge partout     sur la planète. Interpelle, questionne, revendique, propose.Et à laquelle, ici, au Brésil, vous avez offert et ouvert une démocratie participative authentique que j'ai également instaurée dans ma Région, à chaque échelon de la décision politique, qu'il s'agisse des budgets participatifs, des jurys citoyens, des forums. J'ai également fait toute ma campagne, présidentielle et régionale sur la base de cette démocratie participative.  

        Ce modèle que le Brésil a offert au monde.  

        Parce que nous croyons à la politique, Parce que nous croyons au pouvoir de la politique,  

        Parce que nous faisons de la politique.  

        Parce que nous sommes engagés dans des associations, des syndicats, des partis, des cercles de réflexions, parce     que nous créons des valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité là où nous sommes.  

        Voilà la réalité, cachée derrière ces images qui nous découragent parfois.  

        La réalité, c’est que le 21ème siècle est le siècle des citoyens, de la parole citoyenne, de la force     citoyenne.  

        Je crois à l’écoute des citoyens, à l’intelligence des citoyens, à la lucidité et au désir d’avenir des     citoyens.  

        Je crois à cette force qui propulse, bouscule les gouvernants et impose la valeur humaine au cœur de toutes les     décisions à venir.  

        Bien sur nous tâtonnons, nous cherchons, dans la confusion de l’époque mais je crois à la métamorphose, à la     mutation positive.  

        Si nous sommes de plus en plus nombreux à agir.  

        L’accès au bien être, aux droits humains fondamentaux, se nourrir, habiter, s’éduquer, élever ses enfants     suppose la sécurité chez soi et à l’international.  

        Le Brésil qui a inscrit dans sa constitution, l'interdiction d'utiliser l'énergie nucléaire à des fins militaires     est exemplaire.  

        Je m'inscris totalement dans ce mouvement de dénucléarisation de la planète, auquel le Président Barack Obama a donné un élan supplémentaire, lors de son discours de Prague, il y a un an, en Avril 2009, à oeuvrer pour un monde sans arme nucléaire.  

        C'est une déclaration majeure qui fait déjà écho dans le monde et nous invite à repenser le rôle de chaque Etat dans sa diplomatie pour passer du siècle des destructions et des pires horreurs, ce 20ième siècle qui a coûté la vie à près de 100 millions d'êtres humains au siècle de la vie, dont nous voulons promouvoir l'avènement.  

        Rien n'est plus précieux que la paix civile, la paix économique, la paix sociale. Et on le sait, il n’y a pas de     paix sans justice.  

        Voilà l’utopie réalisable à laquelle la gauche doit nous conduire, à travers le monde.  

    11 avril 2010

    L'éditorial du blog militant Espoir à gauche

    Ségolène Royal : une voix neuve pour la France dans le monde

        Fevrier-1978.-Il-ne-sera-pas-Premier-ministre1_articlephoto.jpg images-copie-1.jpg  

     

        L'éditorial du blog militant Espoir à gauche :  

     

          La gauche française peut-elle encore parler au monde ?  Depuis plusieurs années     et particulièrement depuis le Congrès de Reims les questions internationales sont, en grande partie, absentes des engagements du Parti socialiste Ce désintérêt apparaît surprenant de la part des directions du premier parti de gauche. Comment expliquer cette absence du Parti socialiste, principale force d’alternance à gauche ?  Comment le parti     de François Mitterrand peut-il rester sans voix sur les problèmes du monde pour devenir un parti refermé sur l’hexagone ? Comment veut-il diriger la France sans voir le monde qui     l’entoure ?  

       

          L’engagement des socialistes dans le monde est pourtant fondamental :  

     

        D’abord parce que historiquement, la gauche en France porte une voix dans le monde, une voix pour changer le     monde, apporter plus de justice au nom du droit des peuples.  

     

        Ensuite parce que dans la mondialisation, il est impensable de construire un projet politique, un nouveau modèle     de développement, sans regarder le fonctionnement du monde actuel.  

     

        Enfin parce qu’on ne peut pas envisager de porter un candidat ou une candidate à l’élection présidentielle en     France sans lui donner une réelle dimension internationale.  

       

          En somme, nous avons besoin d’une gauche ouverte sur le monde pour préparer l’avenir avec les autres peuples car     le monde a changé et dans ce monde multipolaire, les puissants ne peuvent plus parler pour le monde.   

     

        « Chaque nation est, en un sens, son propre monde : il n'y a pas de grands ou de petits pays, mais des     pays également souverains, et chacun mérite un égal respect.  

     

        Appliquons à tous la même règle, le même droit : non ingérence, libre détermination des peuples,     solution pacifique des conflits, nouvel ordre international. »  

     

        François Mitterrand, discours de Cancun, 20 octobre 1981  

     

       

        25201_385627702356_801597356_3718491_6060085_a.jpg Ségolène Royal qui souhaite peser dans le débat des idées au Parti socialiste, pour préparer sérieusement l’alternance, pour que ce parti soit en capacité de proposer un réel projet politique à gauche, rappelle aujourd’hui aux socialistes, dans son voyage au Brésil, la nécessité de parler au monde, de redonner une voix internationale à la gauche française. Ses nombreux voyages, ses rencontres avec des experts et des représentants des peuples, son long entretien avec le président Lula lui donne aujourd’hui une stature internationale pour porter une voix neuve à gauche, une voix tournée vers tous les peuples du monde :  

     

        « Parce que nous croyons à la politique, Parce que nous croyons au pouvoir de la politique,
        Parce que nous faisons de la politique.
     

     

        Parce que nous sommes engagés dans des associations, des syndicats, des partis, des cercles de réflexions,     parce que nous créons des valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité là où nous sommes.
        Voilà la réalité, cachée derrière ces images qui nous découragent parfois.
        La réalité, c’est que le 21ème siècle est le siècle des citoyens, de la parole citoyenne, de la force citoyenne. »
     

     

        Je crois à l’écoute des citoyens, à l’intelligence des citoyens, à la lucidité et au désir d’avenir des     citoyens.  

     

        Je crois à cette force qui propulse, bouscule les gouvernants et impose la valeur humaine au cœur de toutes     les décisions à venir. »  

     

        Ségolène Royal , Rio de Janeiro, le 8 Avril 2010 à l'Université Candido Mendes.  

     

    10 avril 2010

    Ségolène Royal rencontre Lula

    Ségolène Royal rencontre Lula et fait l'éloge de celui qui a "résisté au FMI et aux banques"

       

                   

                
             

                

             

                                   Par RichardTrois                      

          

          

                    le 10/04/2010         

       

           

                         
                          

       

       

          

     

       

                                      

    Le Président du Brésil Lula, Ségolène Royal et Dilma Rousseff, candidate à la Présidentielle
    Dilma Rousseff, candidate à la présidentielle, le Président du Brésil, Lula et Ségolène Royal lors de leur première rencontre le 30 janvier 2009 à Belem - ©Ricardo Stuckert/PR

    A l'issue de sa rencontre avec Lula, le Président de la République du Brésil, Ségolène Royal a fait l'éloge, via un message Facebook et Twitter, de celui qui  "avec son CAP de tourneur comme seul diplôme", "a tenu tête au FMI et aux banques et surmonté 2 grandes crises économiques" !

    Message de Ségolène Royal à l'issue de sa rencontre avec Lula

     

    Bien que diffusé sur Facebook et Twitter, le message reste à forte connotation politique. Il vise bien sûr bien Nicolas Sarkozy qui malgré les très nombreuses rodomontades à l'égard des banques et des milieux financiers ne leur a pas réellement "résisté" pour dire le moins.
    Il vise aussi, sans doute, ceux qui à Paris lancent régulièrement des procès en incompétence (suivez mon regard...) mais qui n'en ont pas moins mené la France et le Monde dans le mur, comme Ségolène Royal le déclarait sur France 2 lors de son débat avec Daniel Cohn-Bendit...

    C'est après avoir donné, jeudi, une conférence à l'université Candido Mendes de Rio de Janeiro sur le thème de la «mondialisation et son alternative de gauche» devant étudiants et professeurs, que Ségolène Royal s'est rendue hier dans la capitale du Brésil à l’invitation du Président de la République Lula Da Silva.

    Elle a s'est entretenue pendant plus d'une heure avec le Président brésilien dont elle louait jeudi sur Europe 1 la capacité à faire de "la justice sociale, un levier du développement économique du Brésil" :
    "Le Brésil a renoué avec la croisssance, 5% de croissance, est présent sur la scène internationale." Le President Lula  "a permis à la fois un recul de la pauvreté et l'émergence d'une classe moyenne qui regarde l'avenir avec optimisme."

    A l'issue de cette rencontre Ségolène Royal retrouvait Dilma Rousseff, future candidate à l'élection présidentielle brésilienne pour le Parti des Travailleurs et acuelle chef du cabinet de Lula, ancienne Ministre de l'Energie.
    Ségolène Royal et Dilma Rousseff se étaient déjà rencontrées lors du Forum Social Mondial de Belem en janvier 2009 au cours d'un débat sur les droits des femmes auxquelles elles avaient toutes deux participé, puis lors de l'entretien que Ségolène Royal avait eu avec le Président Lula le 30 janvier 2009.

    A l'issue de cette rencontre Ségolène Royal a dit sa confiance en la future victoire de Dilma Rousseff : "les femmes peuvent gagner!".

    9 avril 2010

    Le défi de Ségolène Royal et François Hollande aux Socialistes

    par Stephane Trano jeudi 8 avril 2010 -

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    Le défi de Ségolène Royal et François Hollande aux Socialistes

    En multipliant les références à Mitterrand, Ségolène Royal fait ce que la droite a toujours fait : assumer les siens. Elle s’inscrit ainsi dans une référence historique dont les Socialistes  restent honteux. Quant à François Hollande, il a tout compris de la patience.

    La droite française assume tout ou presque de ses grands dignitaires portés à la Présidence par la loi des urnes. De Gaulle, Pompidou, Giscard, Chirac : elle n’en récuse ni n’en met à distance aucun. À tort ou à raison, Sarkozy connaîtra un sort différent. Rien ne le lie pour le moment au continuum politique respecté par ses prédécesseurs. La gauche française, en revanche, n’assume pas – ou peu – une ère de pouvoir qu’elle porte souvent dissimulée au revers du collet. À une exception près : Ségolène Royal.

    Cette jeune émule lancée presqu’à contrecœur par François Mitterrand et qui s’est inscrite dans sa pensée et dans ses pas jusqu’à gagner son admiration, multiplie désormais les références au défunt président, un exercice périlleux auquel même les « éléphants » tel qu’on les qualifie pour mieux les emmener au cimetière, ne s’y osent plus trop afin d’exister encore un peu, face à la jeune garde.

    C’est dans cette transmission assumée que réside la dynamique portée par Ségolène Royal, trop vite enterrée ces derniers temps par les tenants actuels de la rue de Solferino. Dix-sept millions d’électeurs ont donné leurs voix à la candidate de 2007, laquelle, au soir de sa défaite, a appliqué l’un des principes fondamentaux de la doctrine mitterrandienne : retourner sur le champ labourer les terres électorales pour en faire germer la victoire future. Le geste même, surpris par les caméras de télévision juste avant sa sortie du bureau de François Hollande avant de reconnaître la défaite et appeler à la mobilisation, en dit long. Il montre cette main tendue traçant dans l’espace un chemin tout droit, tel un défi, là où l’on aurait pu la surprendre la tête baissée face au Premier secrétaire du PS. Ce geste mime exactement la pensée de François Mitterrand énoncée dans l’Abeille et l’Architecte, en 1978 : « Dans les épreuves décisives, on ne franchit correctement l’obstacle que de face. » Ce soir-là, juchée sur les contreforts du siège du parti, chacun se souvient de son sourire face à des centaines de déçus et de sa détermination, avec ce « tous ensemble » chantonné et finalement repris en chœur par la foule.

    Le pouvoir a besoin d’un territoire

    Cette version féminine de la constance mitterrandienne ancre Royal mieux que beaucoup d’autres sur les territoires nécessaires à la victoire. Son vrai rival n’est pas Martine Aubry mais François Hollande. Elle a la ténacité et se revendique d’un homme qui disait sentir le peuple au plus profond, l’enracinement dans le terroir d’où partent toutes les victoires, le socialisme décomplexé et doté de mémoire. Lui a, mieux que quiconque, l’expérience de l’appareil, la force du verbe, le charisme et le sens du temps. Ces deux-là sont loin de l’agitation de couloirs qui animent, trop près de Martine Aubry, les antis mitterrandiens et la jeune garde qui va jusqu’à vouloir débaptiser le Parti. Lionel Jospin fut celui par lequel arriva le parricide. Son droit d’inventaire et sa critique acérée d’un président mené à sa tombe dans le déshonneur et la vindicte - n’était-ce l’hommage de Jacques Chirac qui estompa un temps l’acidité de la critique gauchiste – a eu la conséquence pas si surprenante de le voir s’autodétruire dans une bouffée délirante purement narcissique lors de sa défaite aux présidentielles de 2002 et de son annonce du retrait de la vie politique. Son coup de couteau était injuste : dire que l’on eut rêvé d’un parcours plus rectiligne à l’encontre d’un homme passé par un demi-siècle de turpitudes politiques et par la guerre la plus paradoxale vécue par la France, c’était gifler le visage de la France d’un gant de philosophe mal inspiré. Faire un bras d’honneur aux électeurs au soir de sa défaite, c’était renier tout ce qui fait l’essence même du politique et n’appartient en réalité qu’au pouvoir militaire. Une situation pestilentielle s’en est suivie. L’on a, durant des années, caché ce Mitterrand qu’on ne pouvait plus voir. Boudé les cérémonies en son hommage. Laissé se répandre les contre-vérités. Ignoré sa famille même plongée dans une chasse infâme et confrontée aux pires tourments. Jeté aux oubliettes les leçons du stratège qui fit basculer la France à gauche et changea la culture politique du pays.

    Ni sanctification ni aveuglement, mais  référence

    La droite a-t-elle cessé de se revendiquer de De Gaulle à cause de Papon, des Algériens jetés à la Seine, de Mai 68 ? A-t-elle tenté de faire oublier Pompidou à cause de la démission sur fond de scandale de son Premier ministre Jacques Chaban-Delmas ? A-t-elle mis Giscard-d’Estaing au cachot de sa mémoire pour les diamants de Bokassa, les avions renifleurs ou l’Affaire Boulin ? Exprimé de la honte à l’encontre de Jacques Chirac pour les affaires de l’Hôtel de Ville ? Non. La droite est souvent aigre, se bat, règle ses comptes, se sépare, se retrouve, s’embrasse et se poignarde, mais elle ne renie pas.

    Voilà pourquoi réside dans la vision même de son histoire contemporaine la clé du retour au pouvoir des Socialistes en France. Qu’ils se réfèrent à Jaurès et ils ne feront qu’assumer leur préhistoire. Qu’ils évoquent la IVe république et ils réveilleront parmi leurs pires démons. Supposent-ils seulement changer de nom, et ils deviendront ce que le MoDem est comparé à feu l’UDF. Qu’ils restituent dans leur intégralité les racines de l’Union de la Gauche, des alliances nécessaires, des programmes communs, ils reconstitueront une image qu’ils ont fait oublier aux électeurs. Qu’ils assument, enfin – et ce n’est ni le sanctifier ni en cautionner les erreurs parfois lourdes - François Mitterrand dans son ensemble, en tant que penseur, tacticien et dans la posture qui fut la sienne au regard des piliers fondamentaux de la République, de la Constitution et de l’Europe, et ils reviendront dans leur territoire naturel à partir duquel seule la victoire est envisageable.

    Sans mémoire, aucun futur n’est permis. Sans assumer sa mémoire, aucun combat n’est gagnable. Les mots ont un sens, ce sont aussi des actes. En rayant de son vocabulaire ce que les Français ont voulu par deux fois, un président issu de leurs rangs, mais aussi son histoire, son parcours, pour en faire un fantôme qui ne cesse de les hanter, les Socialistes sont bien fragiles face à la décomplexée Royal si soutenue, et c’est un signe qui ne trompe pas, par les jeunes d’aujourd’hui qui rêvent sans doute d’un autre mai 81, face à une politique si triste et si lâche parfois.

    8 avril 2010

    Royal : "des annonces brutales"

    le 8/04/2010

    Royal : "des annonces brutales"
    envoyé par Europe1fr. - L'actualité du moment en vidéo.

    Les propriétaires de maisons sinistrés par la tempête Xynthia ont commencé à découvrir jeudi le tracé des "zones noires", ces parcelles qui seront rendues à la nature pour limiter les risques qu’une nouvelle catastrophe se produise. Des annonces qualifiées de "brutales" par Ségolène Royal, invitée d’Europe 1 jeudi soir. Plus d'informations sur Europe1.fr : http://www.europe1.fr/France/Xynthia-les-zones-noires-presentees-171403/

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